vendredi 8 mai 2015

LES ARNAQUES DANS LA COMMUNAUTE LGBT DU CAMEROUN

De plus en plus de plaintes nous parviennent chaque jour, pourtant celles-ci ne représentent même pas la moitié des cas subis, ceci parce qu’il n’est pas toujours facile d’avouer publiquement qu’on s’est fait avoir de cette façon, surtout qu’on pensait trouver l’amour au bout du chemin. De quoi est-il question ? Des cas d’arnaque dans la communauté LGBT du Cameroun et d’ailleurs, plus précisément dans les grandes villes que sont Yaoundé, Douala et Buéa.
Le mode opératoire semble commun à toutes ces affaires. Tout commence par une prise de contact sur internet à travers les sites de rencontre ou les réseaux sociaux. Une discussion est amorcée et de nombreux points communs sont trouvés. La discussion continue et est de plus en plus passionnante. L’on a rapidement envie de passer à l’étape supérieure, c’est-à-dire une rencontre physique. Ceci peut émaner soit de l’arnaqueur, soit de la victime. Une fois les violons accordés sur le bien-fondé de la rencontre, l’arnaqueur propose soit que la rencontre se fasse dans son quartier, soit chez la victime.
Premier cas de figure : la rencontre se fera dans le quartier de l’arnaqueur. Le rendez-vous est donné à un point de rencontre. La victime arrive et trouve son bourreau déjà là, seulement, le visage ne semble pas conforme à la photo du profil. Cependant elle va vers lui, curieuse de découvrir ce qui l’attend. Peut-être y’a- t-il l’amour au bout de cette aventure malgré tout ? sous prétexte de l’amener chez lui, le bourreau l’entraîne dans les méandres d’un quartier inconnu et, à la faveur d’un bosquet, des complices sortent et commencent des menaces qui n’ont pour autre but que de tellement effrayer notre victime qu’elle n’a d’autre échappatoire que de céder à tout chantage dont elle sera l’objet. Elle remettra ainsi à ses bourreaux, tout ce qu’elle possède sur elle ayant une quelconque valeur et s’en ira en courant, la peur au ventre, car craignant des représailles violentes.
Deuxième cas de figure : la rencontre se fera chez la victime. Le bourreau a insisté pour que la rencontre se fasse dans le domicile de la victime par souci de « discrétion ». Celle-ci donc le ramène chez elle et a pris le soin de lui préparer un encas. La victime est sous le charme. Le visage semble différent de ses souvenirs, mais celui-ci est encore plus beau que sur la photo. La discussion se poursuit, pouvant même aller jusqu’au sexe. C’est après que les choses se gâtent. Plusieurs cas de figure ont été recensés dans cette rubrique.
 Le bourreau peut mettre une drogue dans le verre de la victime alors qu’elle a le dos tourné, la plongeant ainsi dans un profond sommeil favorisant le déménagement de toutes ses affaires.
 D’autre part, il peut se transformer de l’ami doux en le démon menaçant qui, malgré la séance de sexe qu’ils viennent de livrer, menace de faire un scandale et d’ameuter le quartier tout entier si la victime ne lui donne tout de suite les choses de valeur qu’il a, ainsi que les sommes d’argent. Il reviendra ainsi encore après, vu qu’il connait déjà la maison et se livrera à toutes sortes d’arnaques et menaces.
Un autre cas de figure est celui où, pendant qu’ils sont ensemble chez la victime, des inconnus font irruption dans la pièce, menaçant tous les deux de les brûler ou de faire un énorme scandale avec exposition publique s’ils ne donnent tout de suite ce qu’ils ont. Le bourreau jouera le jeu et encouragera la victime à s’exécuter, jouant les personnes éprouvées.
Autre cas de figure, à peine entrés chez la victime, un complice tapi dans l’ombre entre à son tour et ensemble, ils commencent à terroriser la victime avec pour finalité de la dépouiller.
Un célèbre arnaqueur bien connu par les associations de défense des Droits de l’Homme, sévissant à Douala et Yaoundé a comme technique de s’habiller en militaire et une fois que vous avez pris rendez-vous avec lui, il se fait passer pour un militaire et vous menace de vous conduire au poste si vous ne lui remettez pas tout ce que vous avez.
Le phénomène des arnaques tend à devenir de plus en plus récurrent dans la communauté LGBT. Ceci est d’autant plus grave que ces arnaqueurs sont eux-mêmes membres de la communauté. Comment donc comprendre qu’ils se livrent à de telles exactions entre eux ? La raison est simple et vieille comme le monde : l’ARGENT ! L’appât du gain a poussé nombre de jeunes à rechercher la facilité et les LGBT étant une cible de choix dans un contexte où l’homosexualité est pénalisée dans le code pénal, où l’on peut voir sa plainte retournée contre soi sous simple soupçon d’homosexualité, les arnaqueurs s’en donnent à cœur joie. Nombre d’entre eux ont déjà subi des représailles de la part de leurs victimes et des associations identitaires, mais il semble que la police elle-même est impuissante face à ce fléau.
C’est fort de ce postulat que nous pensons que plutôt que de perdre nos efforts et notre énergie à tenter de les faire mettre sous les barreaux, le plus important est d’accentuer l’éducation et la sensibilisation de nos bénéficiaires sur la réalité des menaces pesant sur la communauté sur les plans sanitaire, légal, voire social. Nous devons mettre un accent particulier sur les dangers que courent les membres de la communauté à l’extérieur (homophobie, IST/VIH, prison, etc.) et à l’intérieur (arnaques, Coming-Out forcé, etc.). Le travail est un travail de longue haleine certes, mais nous en viendrons à bout si nous nous y mettons tous, si nos bénéficiaires sont convaincus du bien-fondé de notre activisme, si nous nous faisons accompagner par les familles, les leaders du monde libre et autre autorité capable d’impulser le changement de mentalités et le mûrissement des consciences.

 De plus en plus de plaintes nous parviennent chaque jour, pourtant celles-ci ne représentent même pas la moitié des cas subis, ceci parce qu’il n’est pas toujours facile d’avouer publiquement qu’on s’est fait avoir de cette façon, surtout qu’on pensait trouver l’amour au bout du chemin. De quoi est-il question ? Des cas d’arnaque dans la communauté LGBT du Cameroun et d’ailleurs, plus précisément dans les grandes villes que sont Yaoundé, Douala et Buéa.
Le mode opératoire semble commun à toutes ces affaires. Tout commence par une prise de contact sur internet à travers les sites de rencontre ou les réseaux sociaux. Une discussion est amorcée et de nombreux points communs sont trouvés. La discussion continue et est de plus en plus passionnante. L’on a rapidement envie de passer à l’étape supérieure, c’est-à-dire une rencontre physique. Ceci peut émaner soit de l’arnaqueur, soit de la victime. Une fois les violons accordés sur le bien-fondé de la rencontre, l’arnaqueur propose soit que la rencontre se fasse dans son quartier, soit chez la victime.
Premier cas de figure : la rencontre se fera dans le quartier de l’arnaqueur. Le rendez-vous est donné à un point de rencontre. La victime arrive et trouve son bourreau déjà là, seulement, le visage ne semble pas conforme à la photo du profil. Cependant elle va vers lui, curieuse de découvrir ce qui l’attend. Peut-être y’a- t-il l’amour au bout de cette aventure malgré tout ? sous prétexte de l’amener chez lui, le bourreau l’entraîne dans les méandres d’un quartier inconnu et, à la faveur d’un bosquet, des complices sortent et commencent des menaces qui n’ont pour autre but que de tellement effrayer notre victime qu’elle n’a d’autre échappatoire que de céder à tout chantage dont elle sera l’objet. Elle remettra ainsi à ses bourreaux, tout ce qu’elle possède sur elle ayant une quelconque valeur et s’en ira en courant, la peur au ventre, car craignant des représailles violentes.
Deuxième cas de figure : la rencontre se fera chez la victime. Le bourreau a insisté pour que la rencontre se fasse dans le domicile de la victime par souci de « discrétion ». Celle-ci donc le ramène chez elle et a pris le soin de lui préparer un encas. La victime est sous le charme. Le visage semble différent de ses souvenirs, mais celui-ci est encore plus beau que sur la photo. La discussion se poursuit, pouvant même aller jusqu’au sexe. C’est après que les choses se gâtent. Plusieurs cas de figure ont été recensés dans cette rubrique.
 Le bourreau peut mettre une drogue dans le verre de la victime alors qu’elle a le dos tourné, la plongeant ainsi dans un profond sommeil favorisant le déménagement de toutes ses affaires.
 D’autre part, il peut se transformer de l’ami doux en le démon menaçant qui, malgré la séance de sexe qu’ils viennent de livrer, menace de faire un scandale et d’ameuter le quartier tout entier si la victime ne lui donne tout de suite les choses de valeur qu’il a, ainsi que les sommes d’argent. Il reviendra ainsi encore après, vu qu’il connait déjà la maison et se livrera à toutes sortes d’arnaques et menaces.
Un autre cas de figure est celui où, pendant qu’ils sont ensemble chez la victime, des inconnus font irruption dans la pièce, menaçant tous les deux de les brûler ou de faire un énorme scandale avec exposition publique s’ils ne donnent tout de suite ce qu’ils ont. Le bourreau jouera le jeu et encouragera la victime à s’exécuter, jouant les personnes éprouvées.
Autre cas de figure, à peine entrés chez la victime, un complice tapi dans l’ombre entre à son tour et ensemble, ils commencent à terroriser la victime avec pour finalité de la dépouiller.
Un célèbre arnaqueur bien connu par les associations de défense des Droits de l’Homme, sévissant à Douala et Yaoundé a comme technique de s’habiller en militaire et une fois que vous avez pris rendez-vous avec lui, il se fait passer pour un militaire et vous menace de vous conduire au poste si vous ne lui remettez pas tout ce que vous avez.
Le phénomène des arnaques tend à devenir de plus en plus récurrent dans la communauté LGBT. Ceci est d’autant plus grave que ces arnaqueurs sont eux-mêmes membres de la communauté. Comment donc comprendre qu’ils se livrent à de telles exactions entre eux ? La raison est simple et vieille comme le monde : l’ARGENT ! L’appât du gain a poussé nombre de jeunes à rechercher la facilité et les LGBT étant une cible de choix dans un contexte où l’homosexualité est pénalisée dans le code pénal, où l’on peut voir sa plainte retournée contre soi sous simple soupçon d’homosexualité, les arnaqueurs s’en donnent à cœur joie. Nombre d’entre eux ont déjà subi des représailles de la part de leurs victimes et des associations identitaires, mais il semble que la police elle-même est impuissante face à ce fléau.
C’est fort de ce postulat que nous pensons que plutôt que de perdre nos efforts et notre énergie à tenter de les faire mettre sous les barreaux, le plus important est d’accentuer l’éducation et la sensibilisation de nos bénéficiaires sur la réalité des menaces pesant sur la communauté sur les plans sanitaire, légal, voire social. Nous devons mettre un accent particulier sur les dangers que courent les membres de la communauté à l’extérieur (homophobie, IST/VIH, prison, etc.) et à l’intérieur (arnaques, Coming-Out forcé, etc.). Le travail est un travail de longue haleine certes, mais nous en viendrons à bout si nous nous y mettons tous, si nos bénéficiaires sont convaincus du bien-fondé de notre activisme, si nous nous faisons accompagner par les familles, les leaders du monde libre et autre autorité capable d’impulser le changement de mentalités et le mûrissement des consciences.


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