mardi 17 mars 2015

La quête de l'amour en milieu LGBT et ses conséquences.

L’homme est perpétuellement en quête de bonheur. Les personnes LGBT le sont encore plus. Leur quête de bonheur est au moins égale au rejet dont ils sont l’objet de la part de la société en général. Du coup, pour satisfaire ce manque, ils ont recours à des expédients tels qu’internet et ses réseaux sociaux. C’est là le commencement de leur perte.
En soi, les réseaux sociaux ne sont pas dangereux à tous les coups. Cependant, du fait de la non traçabilité qui les caractérise, ils sont une porte d’entrée incontrôlable pour tous les travers que l’on peut s’attendre à retrouver dans une zone de libertinage.
Martin, un jeune que nous avons rencontré nous raconte son histoire.
« Je me suis connecté sur le site de rencontres pour gay adultes consentants, dans le but de rencontrer le grand amour, vu que je ne pouvais pas le rencontrer dans la rue. J’ai flashé sur un profil et nous avons commencé à discuter. Il était très intéressant et spirituel, me faisait beaucoup rigoler et semblait plein d’attentions. Cependant j’ai longtemps hésité avant de le rencontrer parce que j’avais peur de l’inconnu. Il a su me mettre en confiance et j’ai finalement accepté de le rencontrer. Je suis parti à ce rendez-vous sans méfiance et tout était féerique jusqu’au moment où, arrivés chez lui, il essaie de m’embrasser. Devant mon refus, il a complètement changé. L’ange que je croyais avoir rencontré s’est transformé en le démon que je ne connaissais pas. Il m’a plaqué au mur et a menacé de me faire du mal si je faisais du bruit, qu’il allait me faire bastonner par son quartier tout entier si je ne lui donnais pas tout ce que j’avais sur moi. Il a ainsi pris mes deux téléphones portables et une somme d’argent que j’avais sur moi. Il m’a ensuite mis à la porte et recommandé de fuir le plus vite et le plus loin possible. J’en tremble encore ».
De tels cas ne sont pas isolés. Par semaine nous recevons des personnes d’horizons divers, victimes de pareilles mésaventures. Le comble est qu’ils ne peuvent se plaindre nulle part.
La répression de l’homosexualité au Cameroun par l’article 347 bis pousse les homosexuels à vivre dans la clandestinité et à recourir à des moyens pas toujours sûrs s’ils veulent rencontrer l’âme sœur, ce qui les expose à tous les risques. Une fois, victimes de ces arnaqueurs et autres agresseurs, ils ne peuvent même pas se plaindre aux autorités compétentes parce que courant le risque de voir leur plainte retournée contre eux.
Nombreux sont ceux qui sont partis se plaindre d’une arnaque ou d’un vol dont ils auraient été victimes et qui se retrouvent l’objet de poursuites pour homosexualité. Cet état de précarité pousse les homosexuels à se mettre hors la loi ou à s’isoler, se couper du monde.
Les homosexuels convaincus que la justice n’est et ne sera jamais de leur côté se renferment dans leur bulle et évitent toute situation susceptible de les mettre en conflit. Pour cela, ils fuient le monde, ils se coupent de leurs familles, de leurs amis et vivent en autarcie. Tout ceci entraîne l’isolement, la paranoïa, la dépression et peut aller jusqu’à donner des envies de suicide à certains.

Devant une telle détresse, que faire ? L’on ne saurait rester indifférent face à cela. Qu’est ce qui justifie que l’on prive un être humain de son droit d’aimer et d’être aimé ? Que l’on restreigne sa liberté et son droit à une sexualité librement consentie ? Que l’on l’oblige à se cacher ou à se mettre en danger dans sa quête de l’amour ? Il nous appartient de nous poser de telles questions. Les réponses nous aideront à y voir plus clair.
l'Espace Roger MBEDE, situé à Bali derrière l'hôtel Serena offre une tribune où toutes les victimes de ce genre d'abus peuvent se plaindre, se confier, se faire entendre et partager leur expérience afin que de telles choses n'arrivent plus. nous sommes ouverts tous les jours de lundi à samedi de 09h à 18h.
contacts: 662 408 858.

lundi 9 mars 2015

L'IDENTITE DE GENRE ET LE 08 MARS

Elles ont tous les âges, elles viennent de tous les univers sociaux, pauvres, riches, grandes, courtes, de toutes les cultures, de toutes les régions, ce sont les FEMMES.

En ce 08 Mars, elles ont revêtu leurs plus beaux atouts pour célébrer avec faste cette journée qui leur est dédiée à travers le monde. Cependant, quelle est notre vision de cette célébration? mieux encore, où se situe la thématique du genre dans cette célébration?

Le genre est un concept utilisé en sciences sociales pour désigner les différences non biologiques entre les femmes et les hommes. Alors que le sexe fait référence aux différences biologiques entre femmes et hommes, le genre réfère aux différences sociales, psychologiques, mentales, économiques, démographiques, politiques, etc.

En sociologie, l'identité de genre se réfère au genre auquel une personne a le ressenti profond d'appartenir. Il s'agit à la fois du fait qu'une personne parle d'elle-même comme étant une femme ou un homme, ou bien se décrit de façon moins conventionnelle, et du fait que les autres personnes attribuent un genre à quelqu'un sur la base de ce qu'elles connaissent des indicateurs sociaux de genre (vêtements, coiffure, démarche, etc.). L'identité de genre est distincte de l'orientation sexuelle (hétérosexualité, bisexualité, homosexualité)

 Ceci étant entendu, la question qui nous revient à l'esprit est de savoir quelle place a l'identité de genre dans le débat sur la célébration de la journée internationale de la femme. En d'autres termes, la perception que l'on a de son genre nous permet-elle de célébrer avec les femmes dites 'naturelles' cette fête, si tant est que nous nous percevons comme une femme, bien que ne l'étant pas biologiquement?
La Journée Internationale de la Femme est une journée de fierté pour les femmes, une occasion pour elles de célébrer leur nature, de se valoriser, de prouver que le sexe dit 'faible' n'est pas si faible que ça. C'est un moment de réflexion donné à toutes les femmes pour penser leur vie, se fixer des objectifs et évaluer le chemin déjà parcouru. Un chemin souvent semé d'embûches, mais qui de plus en plus s'ouvre et permet leur rayonnement.

Comment donc comprendre que puissent être exclues de ces festivités celles là qui biologiquement sont nées de sexe différent, mais sont intimement convaincues d'appartenir à l'autre sexe et vont même parfois jusqu'à adopter les comportements sociaux, mentaux, psychologiques, etc. de l'autre sexe?

le débat est ouvert. vos avis sont attendus ici.





jeudi 5 mars 2015

LA JEUNESSE FACE AU VIH/SIDA

Ils sont encore jeunes, souvent sortent à peine de l'enfance et ils sont immédiatement confrontés aux changements dans leur corps, leurs hormones, leurs envies, leurs désirs. leur corps change et ils ont peur d'en parler parce que malgré tout, ces parties de leurs corps qui changent relèvent du domaine de l'intimité, donc du tabou. ils doivent faire face eux-mêmes à leur quotidien. ce sont les Adolescents.
les seuls repères qu'ils ont leur sont donnés par leurs amis et camarades, aussi inexpérimentés qu'eux. souvent pour se vanter, ils s'inventent des histoires qui les rendent intéressants et attisent en ceux-ci un esprit d'envie et de convoitise. voilà comment ils se jettent à corps perdu dans la sexualité sans s'y être préparés et ceci au mépris de toute prudence, car inconscients.

Ce premier contact avec la sexualité peut se faire de leur gré ou contre leur gré, car n'oublions pas les cas où ils y sont forcés par des adultes sans scrupules. mais, bon gré ou mal gré, ce contact est toujours traumatisant pour eux.

Nos adolescents sont ainsi exposés aux risques liés à cette sexualité: grossesses involontaires et souvent précoces, IST, traumatismes psychologiques, exposition et transmission du VIH.

Si jeunes et déjà exposés à tant de dangers! la question que nous devons nous poser est notre part de responsabilité dans tout ceci. quelle est notre degré de responsabilité dans la situation dans laquelle sont exposés nos jeunes?

Certains diront que c'est aux parents de prendre en charge leurs enfants quand ils passent de l'enfance à l'adolescence, ce qui est vrai. mais, les parents sont ils les seuls éducateurs que nous avons?

je vais vous raconter une histoire qui m'a été racontée par une très estimée dame de ce pays, une dame issue d'une famille modeste, qui a grandi dans un quartier modeste avec ses frères et sœurs. cette dame disais-je, a grandi dans un quartier qui avait une très mauvaise réputation, le quartier NKOMONDO. pourtant, son souvenir du quartier est encore très clair dans son esprit. au quartier, tous les enfants jouaient ensemble et se fréquentaient. c'était une petite communauté et loin de l'image négative collée à ce quartier, la plupart des jeunes allaient à l'école et étaient assidus. comment en aurait-il été autrement avec la discipline de fer qu'avaient tous les parents du quartier? dans ce quartier, on n'était pas l'enfant de ses parents, mais l'enfant du quartier et tous les parents du quartier avaient en eux la responsabilité de chacun des enfants du quartier. de ce fait, il ne fallait pas croire qu'en faisant une bêtise chez le voisin on pouvait échapper à la correction à laquelle on avait droit. loin de là, elle était de la même qualité, voire de la même envergure que celle qu'on aurait eue si c'était Papa ou Maman. de ce fait, les bêtises on en faisait moins.

Nous vivons dans une société qui a perdu beaucoup de ses valeurs, ceci parce que la vie est devenue une course et parfois on oublie l'essentiel. cependant, la vie de nos jeunes frères et soeurs ne devrait pas nous laisser froids et indifférents. nous avons peut être pu nous en sortir tant bien que mal tous seuls, mais nous sommes sans ignorer que les tempéraments sont différents ainsi que les aptitudes des uns et des autres.

Notre jeunesse a besoin de nous, notre pays a besoin de nous. nous sommes tous des acteurs dans la construction de cet édifice qu'est la Nation. Laisser ces jeunes à leur sort signifie piétiner le travail jusque -là accompli par nos parents et ce depuis des générations.

Manifestons notre patriotisme en aidant nos jeunes.

l'Association "Les Adolescents contre le SIDA (SID'ADO) va dans cette logique et c'est ainsi qu'elle a ouvert ses portes au public. il y est proposé des permanences d'initiation aux méthodes de prévention centrées vers cette cible particulière que sont les Adolescents, des causeries éducatives, une aide psychosociale pour aider ces jeunes à affronter leur sexualité, un service d'initiative aux Droits Humains et par dessus tout, un espace de détente et une plateforme de discussions de groupes pour mieux comprendre et appréhender leur situation.

SID'ADO est située derrière l'Hôtel Serena à BALI. vous pouvez nous joindre via l'adresse fme.0510@gmail.com ou encore appeler au numéro 662 408 858. nos bénévoles sont à votre écoute, que vous soyez adolescents en quête d'aide ou de soutien ou que vous ayez envie de faire quelque chose pour ces jeunes et par là, pour votre pays.