jeudi 5 mars 2015

LA JEUNESSE FACE AU VIH/SIDA

Ils sont encore jeunes, souvent sortent à peine de l'enfance et ils sont immédiatement confrontés aux changements dans leur corps, leurs hormones, leurs envies, leurs désirs. leur corps change et ils ont peur d'en parler parce que malgré tout, ces parties de leurs corps qui changent relèvent du domaine de l'intimité, donc du tabou. ils doivent faire face eux-mêmes à leur quotidien. ce sont les Adolescents.
les seuls repères qu'ils ont leur sont donnés par leurs amis et camarades, aussi inexpérimentés qu'eux. souvent pour se vanter, ils s'inventent des histoires qui les rendent intéressants et attisent en ceux-ci un esprit d'envie et de convoitise. voilà comment ils se jettent à corps perdu dans la sexualité sans s'y être préparés et ceci au mépris de toute prudence, car inconscients.

Ce premier contact avec la sexualité peut se faire de leur gré ou contre leur gré, car n'oublions pas les cas où ils y sont forcés par des adultes sans scrupules. mais, bon gré ou mal gré, ce contact est toujours traumatisant pour eux.

Nos adolescents sont ainsi exposés aux risques liés à cette sexualité: grossesses involontaires et souvent précoces, IST, traumatismes psychologiques, exposition et transmission du VIH.

Si jeunes et déjà exposés à tant de dangers! la question que nous devons nous poser est notre part de responsabilité dans tout ceci. quelle est notre degré de responsabilité dans la situation dans laquelle sont exposés nos jeunes?

Certains diront que c'est aux parents de prendre en charge leurs enfants quand ils passent de l'enfance à l'adolescence, ce qui est vrai. mais, les parents sont ils les seuls éducateurs que nous avons?

je vais vous raconter une histoire qui m'a été racontée par une très estimée dame de ce pays, une dame issue d'une famille modeste, qui a grandi dans un quartier modeste avec ses frères et sœurs. cette dame disais-je, a grandi dans un quartier qui avait une très mauvaise réputation, le quartier NKOMONDO. pourtant, son souvenir du quartier est encore très clair dans son esprit. au quartier, tous les enfants jouaient ensemble et se fréquentaient. c'était une petite communauté et loin de l'image négative collée à ce quartier, la plupart des jeunes allaient à l'école et étaient assidus. comment en aurait-il été autrement avec la discipline de fer qu'avaient tous les parents du quartier? dans ce quartier, on n'était pas l'enfant de ses parents, mais l'enfant du quartier et tous les parents du quartier avaient en eux la responsabilité de chacun des enfants du quartier. de ce fait, il ne fallait pas croire qu'en faisant une bêtise chez le voisin on pouvait échapper à la correction à laquelle on avait droit. loin de là, elle était de la même qualité, voire de la même envergure que celle qu'on aurait eue si c'était Papa ou Maman. de ce fait, les bêtises on en faisait moins.

Nous vivons dans une société qui a perdu beaucoup de ses valeurs, ceci parce que la vie est devenue une course et parfois on oublie l'essentiel. cependant, la vie de nos jeunes frères et soeurs ne devrait pas nous laisser froids et indifférents. nous avons peut être pu nous en sortir tant bien que mal tous seuls, mais nous sommes sans ignorer que les tempéraments sont différents ainsi que les aptitudes des uns et des autres.

Notre jeunesse a besoin de nous, notre pays a besoin de nous. nous sommes tous des acteurs dans la construction de cet édifice qu'est la Nation. Laisser ces jeunes à leur sort signifie piétiner le travail jusque -là accompli par nos parents et ce depuis des générations.

Manifestons notre patriotisme en aidant nos jeunes.

l'Association "Les Adolescents contre le SIDA (SID'ADO) va dans cette logique et c'est ainsi qu'elle a ouvert ses portes au public. il y est proposé des permanences d'initiation aux méthodes de prévention centrées vers cette cible particulière que sont les Adolescents, des causeries éducatives, une aide psychosociale pour aider ces jeunes à affronter leur sexualité, un service d'initiative aux Droits Humains et par dessus tout, un espace de détente et une plateforme de discussions de groupes pour mieux comprendre et appréhender leur situation.

SID'ADO est située derrière l'Hôtel Serena à BALI. vous pouvez nous joindre via l'adresse fme.0510@gmail.com ou encore appeler au numéro 662 408 858. nos bénévoles sont à votre écoute, que vous soyez adolescents en quête d'aide ou de soutien ou que vous ayez envie de faire quelque chose pour ces jeunes et par là, pour votre pays.

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