mardi 27 octobre 2015

FORMATION DES ORGANISATIONS CAMEROUNAISES A L’UTILISATION DES MEDIAS SOCIAUX

logo de l'IPAO
Former les OSC camerounaises travaillant sur les droits des LGBTI à l’utilisation des médias sociaux, tel est l’objet de la formation organisée à Douala, au Centre ACCESS du 26 au 30 Octobre dans le cadre du projet « des voies et des voix contre l’homophobie ». La formation vise à renforcer les capacités de six organisations camerounaises à l’utilisation des médias sociaux.

Organisé par l’Institut Panos Afrique de l’Ouest (IPAO) et Alternatives Cameroun grâce au financement de l’Union Européenne, cet atelier débute avec un état des lieux de l’utilisation par les organisations présentes des outils de communication, de leur stratégie de communication et de ce qu’elles n’ont pas encore mis sur pied en terme de communication via les médias sociaux, notamment Facebook, Twitter, YouTube et les blogs. Fort de cette étude, le formateur, en la personne de Fidèle GUINDOU a ainsi pu initier les organisations à l’utilisation de Google et de ses outils. Pour celles des organisations dépourvues de compte Gmail, elles ont commencé par en créer un. Ce deuxième jour, les organisations sont initiées à la création d'un blog, l'édition et la publication d'articles assortis de photos. Au terme de cette formation, les organisations membres du projet pourront ainsi être en mesure d’avoir une véritable stratégie de communication, plus efficace et plus axée vers l’atteinte de leurs cibles et objectifs.

vendredi 8 mai 2015

LES ARNAQUES DANS LA COMMUNAUTE LGBT DU CAMEROUN

De plus en plus de plaintes nous parviennent chaque jour, pourtant celles-ci ne représentent même pas la moitié des cas subis, ceci parce qu’il n’est pas toujours facile d’avouer publiquement qu’on s’est fait avoir de cette façon, surtout qu’on pensait trouver l’amour au bout du chemin. De quoi est-il question ? Des cas d’arnaque dans la communauté LGBT du Cameroun et d’ailleurs, plus précisément dans les grandes villes que sont Yaoundé, Douala et Buéa.
Le mode opératoire semble commun à toutes ces affaires. Tout commence par une prise de contact sur internet à travers les sites de rencontre ou les réseaux sociaux. Une discussion est amorcée et de nombreux points communs sont trouvés. La discussion continue et est de plus en plus passionnante. L’on a rapidement envie de passer à l’étape supérieure, c’est-à-dire une rencontre physique. Ceci peut émaner soit de l’arnaqueur, soit de la victime. Une fois les violons accordés sur le bien-fondé de la rencontre, l’arnaqueur propose soit que la rencontre se fasse dans son quartier, soit chez la victime.
Premier cas de figure : la rencontre se fera dans le quartier de l’arnaqueur. Le rendez-vous est donné à un point de rencontre. La victime arrive et trouve son bourreau déjà là, seulement, le visage ne semble pas conforme à la photo du profil. Cependant elle va vers lui, curieuse de découvrir ce qui l’attend. Peut-être y’a- t-il l’amour au bout de cette aventure malgré tout ? sous prétexte de l’amener chez lui, le bourreau l’entraîne dans les méandres d’un quartier inconnu et, à la faveur d’un bosquet, des complices sortent et commencent des menaces qui n’ont pour autre but que de tellement effrayer notre victime qu’elle n’a d’autre échappatoire que de céder à tout chantage dont elle sera l’objet. Elle remettra ainsi à ses bourreaux, tout ce qu’elle possède sur elle ayant une quelconque valeur et s’en ira en courant, la peur au ventre, car craignant des représailles violentes.
Deuxième cas de figure : la rencontre se fera chez la victime. Le bourreau a insisté pour que la rencontre se fasse dans le domicile de la victime par souci de « discrétion ». Celle-ci donc le ramène chez elle et a pris le soin de lui préparer un encas. La victime est sous le charme. Le visage semble différent de ses souvenirs, mais celui-ci est encore plus beau que sur la photo. La discussion se poursuit, pouvant même aller jusqu’au sexe. C’est après que les choses se gâtent. Plusieurs cas de figure ont été recensés dans cette rubrique.
 Le bourreau peut mettre une drogue dans le verre de la victime alors qu’elle a le dos tourné, la plongeant ainsi dans un profond sommeil favorisant le déménagement de toutes ses affaires.
 D’autre part, il peut se transformer de l’ami doux en le démon menaçant qui, malgré la séance de sexe qu’ils viennent de livrer, menace de faire un scandale et d’ameuter le quartier tout entier si la victime ne lui donne tout de suite les choses de valeur qu’il a, ainsi que les sommes d’argent. Il reviendra ainsi encore après, vu qu’il connait déjà la maison et se livrera à toutes sortes d’arnaques et menaces.
Un autre cas de figure est celui où, pendant qu’ils sont ensemble chez la victime, des inconnus font irruption dans la pièce, menaçant tous les deux de les brûler ou de faire un énorme scandale avec exposition publique s’ils ne donnent tout de suite ce qu’ils ont. Le bourreau jouera le jeu et encouragera la victime à s’exécuter, jouant les personnes éprouvées.
Autre cas de figure, à peine entrés chez la victime, un complice tapi dans l’ombre entre à son tour et ensemble, ils commencent à terroriser la victime avec pour finalité de la dépouiller.
Un célèbre arnaqueur bien connu par les associations de défense des Droits de l’Homme, sévissant à Douala et Yaoundé a comme technique de s’habiller en militaire et une fois que vous avez pris rendez-vous avec lui, il se fait passer pour un militaire et vous menace de vous conduire au poste si vous ne lui remettez pas tout ce que vous avez.
Le phénomène des arnaques tend à devenir de plus en plus récurrent dans la communauté LGBT. Ceci est d’autant plus grave que ces arnaqueurs sont eux-mêmes membres de la communauté. Comment donc comprendre qu’ils se livrent à de telles exactions entre eux ? La raison est simple et vieille comme le monde : l’ARGENT ! L’appât du gain a poussé nombre de jeunes à rechercher la facilité et les LGBT étant une cible de choix dans un contexte où l’homosexualité est pénalisée dans le code pénal, où l’on peut voir sa plainte retournée contre soi sous simple soupçon d’homosexualité, les arnaqueurs s’en donnent à cœur joie. Nombre d’entre eux ont déjà subi des représailles de la part de leurs victimes et des associations identitaires, mais il semble que la police elle-même est impuissante face à ce fléau.
C’est fort de ce postulat que nous pensons que plutôt que de perdre nos efforts et notre énergie à tenter de les faire mettre sous les barreaux, le plus important est d’accentuer l’éducation et la sensibilisation de nos bénéficiaires sur la réalité des menaces pesant sur la communauté sur les plans sanitaire, légal, voire social. Nous devons mettre un accent particulier sur les dangers que courent les membres de la communauté à l’extérieur (homophobie, IST/VIH, prison, etc.) et à l’intérieur (arnaques, Coming-Out forcé, etc.). Le travail est un travail de longue haleine certes, mais nous en viendrons à bout si nous nous y mettons tous, si nos bénéficiaires sont convaincus du bien-fondé de notre activisme, si nous nous faisons accompagner par les familles, les leaders du monde libre et autre autorité capable d’impulser le changement de mentalités et le mûrissement des consciences.

 De plus en plus de plaintes nous parviennent chaque jour, pourtant celles-ci ne représentent même pas la moitié des cas subis, ceci parce qu’il n’est pas toujours facile d’avouer publiquement qu’on s’est fait avoir de cette façon, surtout qu’on pensait trouver l’amour au bout du chemin. De quoi est-il question ? Des cas d’arnaque dans la communauté LGBT du Cameroun et d’ailleurs, plus précisément dans les grandes villes que sont Yaoundé, Douala et Buéa.
Le mode opératoire semble commun à toutes ces affaires. Tout commence par une prise de contact sur internet à travers les sites de rencontre ou les réseaux sociaux. Une discussion est amorcée et de nombreux points communs sont trouvés. La discussion continue et est de plus en plus passionnante. L’on a rapidement envie de passer à l’étape supérieure, c’est-à-dire une rencontre physique. Ceci peut émaner soit de l’arnaqueur, soit de la victime. Une fois les violons accordés sur le bien-fondé de la rencontre, l’arnaqueur propose soit que la rencontre se fasse dans son quartier, soit chez la victime.
Premier cas de figure : la rencontre se fera dans le quartier de l’arnaqueur. Le rendez-vous est donné à un point de rencontre. La victime arrive et trouve son bourreau déjà là, seulement, le visage ne semble pas conforme à la photo du profil. Cependant elle va vers lui, curieuse de découvrir ce qui l’attend. Peut-être y’a- t-il l’amour au bout de cette aventure malgré tout ? sous prétexte de l’amener chez lui, le bourreau l’entraîne dans les méandres d’un quartier inconnu et, à la faveur d’un bosquet, des complices sortent et commencent des menaces qui n’ont pour autre but que de tellement effrayer notre victime qu’elle n’a d’autre échappatoire que de céder à tout chantage dont elle sera l’objet. Elle remettra ainsi à ses bourreaux, tout ce qu’elle possède sur elle ayant une quelconque valeur et s’en ira en courant, la peur au ventre, car craignant des représailles violentes.
Deuxième cas de figure : la rencontre se fera chez la victime. Le bourreau a insisté pour que la rencontre se fasse dans le domicile de la victime par souci de « discrétion ». Celle-ci donc le ramène chez elle et a pris le soin de lui préparer un encas. La victime est sous le charme. Le visage semble différent de ses souvenirs, mais celui-ci est encore plus beau que sur la photo. La discussion se poursuit, pouvant même aller jusqu’au sexe. C’est après que les choses se gâtent. Plusieurs cas de figure ont été recensés dans cette rubrique.
 Le bourreau peut mettre une drogue dans le verre de la victime alors qu’elle a le dos tourné, la plongeant ainsi dans un profond sommeil favorisant le déménagement de toutes ses affaires.
 D’autre part, il peut se transformer de l’ami doux en le démon menaçant qui, malgré la séance de sexe qu’ils viennent de livrer, menace de faire un scandale et d’ameuter le quartier tout entier si la victime ne lui donne tout de suite les choses de valeur qu’il a, ainsi que les sommes d’argent. Il reviendra ainsi encore après, vu qu’il connait déjà la maison et se livrera à toutes sortes d’arnaques et menaces.
Un autre cas de figure est celui où, pendant qu’ils sont ensemble chez la victime, des inconnus font irruption dans la pièce, menaçant tous les deux de les brûler ou de faire un énorme scandale avec exposition publique s’ils ne donnent tout de suite ce qu’ils ont. Le bourreau jouera le jeu et encouragera la victime à s’exécuter, jouant les personnes éprouvées.
Autre cas de figure, à peine entrés chez la victime, un complice tapi dans l’ombre entre à son tour et ensemble, ils commencent à terroriser la victime avec pour finalité de la dépouiller.
Un célèbre arnaqueur bien connu par les associations de défense des Droits de l’Homme, sévissant à Douala et Yaoundé a comme technique de s’habiller en militaire et une fois que vous avez pris rendez-vous avec lui, il se fait passer pour un militaire et vous menace de vous conduire au poste si vous ne lui remettez pas tout ce que vous avez.
Le phénomène des arnaques tend à devenir de plus en plus récurrent dans la communauté LGBT. Ceci est d’autant plus grave que ces arnaqueurs sont eux-mêmes membres de la communauté. Comment donc comprendre qu’ils se livrent à de telles exactions entre eux ? La raison est simple et vieille comme le monde : l’ARGENT ! L’appât du gain a poussé nombre de jeunes à rechercher la facilité et les LGBT étant une cible de choix dans un contexte où l’homosexualité est pénalisée dans le code pénal, où l’on peut voir sa plainte retournée contre soi sous simple soupçon d’homosexualité, les arnaqueurs s’en donnent à cœur joie. Nombre d’entre eux ont déjà subi des représailles de la part de leurs victimes et des associations identitaires, mais il semble que la police elle-même est impuissante face à ce fléau.
C’est fort de ce postulat que nous pensons que plutôt que de perdre nos efforts et notre énergie à tenter de les faire mettre sous les barreaux, le plus important est d’accentuer l’éducation et la sensibilisation de nos bénéficiaires sur la réalité des menaces pesant sur la communauté sur les plans sanitaire, légal, voire social. Nous devons mettre un accent particulier sur les dangers que courent les membres de la communauté à l’extérieur (homophobie, IST/VIH, prison, etc.) et à l’intérieur (arnaques, Coming-Out forcé, etc.). Le travail est un travail de longue haleine certes, mais nous en viendrons à bout si nous nous y mettons tous, si nos bénéficiaires sont convaincus du bien-fondé de notre activisme, si nous nous faisons accompagner par les familles, les leaders du monde libre et autre autorité capable d’impulser le changement de mentalités et le mûrissement des consciences.


mercredi 8 avril 2015

COMMENT REAGIR FACE A CA? l'amour au-dessus de tout.

 Derrière tout homme se cache un ensemble de sentiments, de sensibilité et surtout une sensiblerie très forte. Cet ensemble est encore plus poussé chez les personnes homosexuelles qui font face à leur différence, ne la comprennent pas toujours, souffrent du rejet de leur entourage, amis, famille, collègues et même souvent ouailles. On a souvent coutume de ne voir en l'homosexuel que cette personne qui a des penchants sexuels différents, cet homme qui entretient des rapports sexuels avec des personnes de son sexe et y trouve son compte. L'imagerie populaire le définit comme un sorcier, un membre d'une secte satanique, un perdu, un malade et souvent on a tendance à croire qu'on peut le guérir, soit par la médecine, soit au travers des églises et autres incantations de charlatans.
Les personnes homosexuelles sont des personnes souvent dotées de talents immenses, d'un goût poussé pour l'Art et le pratiquent avec tout leur cœur et leur énergie. Les artistes les plus talentueux  du monde en sont. On peut citer à titre d'exemple Michel ange avec sa célèbre chapelle Sixtine, les plus grands philosophes, poètes et autres artistes de la littérature d'ici et d'ailleurs, les créateurs de mode ne se dénombrent plus, pas plus que les artistes musiciens ou plasticiens. Du fait de leur sensibilité exacerbée, les personnes homosexuelles réussissent à transmettre tout un ensemble d'émotions et de beauté dans leur art.
Il est cependant à noter que cette sensibilité est mise à l'épreuve une fois qu'ils rentrent chez eux et, après avoir été adulés par les foules pour leur talent, ils sont rejetés dans leurs familles respectives du fait de leur orientation sexuelle. ce rejet est encore plus ressenti lorsqu'il provient de ses parents, en particulier de la maman.
Pour l'homosexuel, la maman est le socle sur lequel il est ancré, la base même de son équilibre. ne dit-on pas que la mère est ce qui reste quand on a tout perdu? la figure maternelle est d'autant plus importante que depuis toujours la mère a toujours été celle là vers qui se tourner pour trouver du réconfort quand tout va mal, celle qui va nous protéger bec et ongles face à n'importe quel adversaire. comment donc vivre avec le fait que, parce que nous sommes nés différent, notre maman nous abandonne et nous rejette comme si nous avions commis le pire des crimes? comment pourrait donc se sentir cet enfant qui a tout misé sur l'amour maternel et qui s'en voit privé? le problème est d'autant plus difficile à gérer qu'il ne contrôle pas sa sexualité. il ne l'a pas choisie, elle lui a été donnée à sa naissance, tout comme son sexe ou la couleur de ses yeux.
Et nous, que pensons nous faire en rejetant ainsi nos proches? Les aide-t-on? Les parents qui mettent leur enfant mineur ou pas à la rue du fait de son homosexualité, à quoi les destinent-ils? Nos enfants, frères ou amis à qui nous tournons le dos, quelle alternative leur donnons-nous? et nous, hommes d'église qui prêchons l'amour du prochain et la tolérance et tous les autres fruits de l'esprit, les mettons-nous en pratique lorsque nous excommunions nos brebis parce que homosexuelles? voilà autant de questions que nous devons nous poser sérieusement avant de poser un acte qui va causer tant de dégâts, car ils sont nombreux les dégâts que peuvent causer notre rejet et notre indifférence.
L'homosexuel expulsé de chez lui se retrouve à la rue, siège de tous les travers et est obligé de subsister, voire de survivre. Pour ce faire, il n'a pas beaucoup d'alternatives. le vol, le vagabondage, la prostitution, voilà les choix qui s'offrent à lui. c'est ainsi que nous voyons de très jeunes enfants dans la rues, ce qui accentue le désordre urbain, le racolage, des jeunes gens qui se livrent à la drogue et à la prostitution, et ce au mépris de toute prudence, car "une fois que ma famille ne veut plus de moi, qui voudra bien de moi" se disent-ils parfois.
Les conséquences peuvent être sociales, les grossesses indésirées, le vagabondage, les actes de violence homophobe, les viols correctifs et collectifs, le vol, les IST, le SIDA et souvent la Mort. Elles peuvent également être psychologiques, l'isolement, la détresse psychologique, le stress, la dépression et parfois le suicide.
il nous revient de réfléchir à tout ceci et à nous poser les bonnes questions avant de songer à mettre notre enfant à la rue, cet être que nous avons porté en nous, que nous avons soigné, nourri de notre sein, accompagné et soutenu de longues années durant. Ne nous laissons pas égarer par de fausses impressions et des idées reçues. pensons d'abord à notre proche et non pas à sa sexualité, qui elle relève de sa vie privée.
Nous n'arrivons pas à comprendre pourquoi notre enfant est gay ou nous ne savons que faire face à cette situation, nous pouvons en parler ou nous faire aider. Le Collectif des Familles d'Enfants Homosexuels (COFENHO) peut vous aider. situé à l'Espace Roger MBEDE (EROM), derrière l'Hôtel Serena à Bali, nous sommes ouverts tous les jours de 09h à 18h et nous sommes à votre entière disposition.

mardi 17 mars 2015

La quête de l'amour en milieu LGBT et ses conséquences.

L’homme est perpétuellement en quête de bonheur. Les personnes LGBT le sont encore plus. Leur quête de bonheur est au moins égale au rejet dont ils sont l’objet de la part de la société en général. Du coup, pour satisfaire ce manque, ils ont recours à des expédients tels qu’internet et ses réseaux sociaux. C’est là le commencement de leur perte.
En soi, les réseaux sociaux ne sont pas dangereux à tous les coups. Cependant, du fait de la non traçabilité qui les caractérise, ils sont une porte d’entrée incontrôlable pour tous les travers que l’on peut s’attendre à retrouver dans une zone de libertinage.
Martin, un jeune que nous avons rencontré nous raconte son histoire.
« Je me suis connecté sur le site de rencontres pour gay adultes consentants, dans le but de rencontrer le grand amour, vu que je ne pouvais pas le rencontrer dans la rue. J’ai flashé sur un profil et nous avons commencé à discuter. Il était très intéressant et spirituel, me faisait beaucoup rigoler et semblait plein d’attentions. Cependant j’ai longtemps hésité avant de le rencontrer parce que j’avais peur de l’inconnu. Il a su me mettre en confiance et j’ai finalement accepté de le rencontrer. Je suis parti à ce rendez-vous sans méfiance et tout était féerique jusqu’au moment où, arrivés chez lui, il essaie de m’embrasser. Devant mon refus, il a complètement changé. L’ange que je croyais avoir rencontré s’est transformé en le démon que je ne connaissais pas. Il m’a plaqué au mur et a menacé de me faire du mal si je faisais du bruit, qu’il allait me faire bastonner par son quartier tout entier si je ne lui donnais pas tout ce que j’avais sur moi. Il a ainsi pris mes deux téléphones portables et une somme d’argent que j’avais sur moi. Il m’a ensuite mis à la porte et recommandé de fuir le plus vite et le plus loin possible. J’en tremble encore ».
De tels cas ne sont pas isolés. Par semaine nous recevons des personnes d’horizons divers, victimes de pareilles mésaventures. Le comble est qu’ils ne peuvent se plaindre nulle part.
La répression de l’homosexualité au Cameroun par l’article 347 bis pousse les homosexuels à vivre dans la clandestinité et à recourir à des moyens pas toujours sûrs s’ils veulent rencontrer l’âme sœur, ce qui les expose à tous les risques. Une fois, victimes de ces arnaqueurs et autres agresseurs, ils ne peuvent même pas se plaindre aux autorités compétentes parce que courant le risque de voir leur plainte retournée contre eux.
Nombreux sont ceux qui sont partis se plaindre d’une arnaque ou d’un vol dont ils auraient été victimes et qui se retrouvent l’objet de poursuites pour homosexualité. Cet état de précarité pousse les homosexuels à se mettre hors la loi ou à s’isoler, se couper du monde.
Les homosexuels convaincus que la justice n’est et ne sera jamais de leur côté se renferment dans leur bulle et évitent toute situation susceptible de les mettre en conflit. Pour cela, ils fuient le monde, ils se coupent de leurs familles, de leurs amis et vivent en autarcie. Tout ceci entraîne l’isolement, la paranoïa, la dépression et peut aller jusqu’à donner des envies de suicide à certains.

Devant une telle détresse, que faire ? L’on ne saurait rester indifférent face à cela. Qu’est ce qui justifie que l’on prive un être humain de son droit d’aimer et d’être aimé ? Que l’on restreigne sa liberté et son droit à une sexualité librement consentie ? Que l’on l’oblige à se cacher ou à se mettre en danger dans sa quête de l’amour ? Il nous appartient de nous poser de telles questions. Les réponses nous aideront à y voir plus clair.
l'Espace Roger MBEDE, situé à Bali derrière l'hôtel Serena offre une tribune où toutes les victimes de ce genre d'abus peuvent se plaindre, se confier, se faire entendre et partager leur expérience afin que de telles choses n'arrivent plus. nous sommes ouverts tous les jours de lundi à samedi de 09h à 18h.
contacts: 662 408 858.

lundi 9 mars 2015

L'IDENTITE DE GENRE ET LE 08 MARS

Elles ont tous les âges, elles viennent de tous les univers sociaux, pauvres, riches, grandes, courtes, de toutes les cultures, de toutes les régions, ce sont les FEMMES.

En ce 08 Mars, elles ont revêtu leurs plus beaux atouts pour célébrer avec faste cette journée qui leur est dédiée à travers le monde. Cependant, quelle est notre vision de cette célébration? mieux encore, où se situe la thématique du genre dans cette célébration?

Le genre est un concept utilisé en sciences sociales pour désigner les différences non biologiques entre les femmes et les hommes. Alors que le sexe fait référence aux différences biologiques entre femmes et hommes, le genre réfère aux différences sociales, psychologiques, mentales, économiques, démographiques, politiques, etc.

En sociologie, l'identité de genre se réfère au genre auquel une personne a le ressenti profond d'appartenir. Il s'agit à la fois du fait qu'une personne parle d'elle-même comme étant une femme ou un homme, ou bien se décrit de façon moins conventionnelle, et du fait que les autres personnes attribuent un genre à quelqu'un sur la base de ce qu'elles connaissent des indicateurs sociaux de genre (vêtements, coiffure, démarche, etc.). L'identité de genre est distincte de l'orientation sexuelle (hétérosexualité, bisexualité, homosexualité)

 Ceci étant entendu, la question qui nous revient à l'esprit est de savoir quelle place a l'identité de genre dans le débat sur la célébration de la journée internationale de la femme. En d'autres termes, la perception que l'on a de son genre nous permet-elle de célébrer avec les femmes dites 'naturelles' cette fête, si tant est que nous nous percevons comme une femme, bien que ne l'étant pas biologiquement?
La Journée Internationale de la Femme est une journée de fierté pour les femmes, une occasion pour elles de célébrer leur nature, de se valoriser, de prouver que le sexe dit 'faible' n'est pas si faible que ça. C'est un moment de réflexion donné à toutes les femmes pour penser leur vie, se fixer des objectifs et évaluer le chemin déjà parcouru. Un chemin souvent semé d'embûches, mais qui de plus en plus s'ouvre et permet leur rayonnement.

Comment donc comprendre que puissent être exclues de ces festivités celles là qui biologiquement sont nées de sexe différent, mais sont intimement convaincues d'appartenir à l'autre sexe et vont même parfois jusqu'à adopter les comportements sociaux, mentaux, psychologiques, etc. de l'autre sexe?

le débat est ouvert. vos avis sont attendus ici.





jeudi 5 mars 2015

LA JEUNESSE FACE AU VIH/SIDA

Ils sont encore jeunes, souvent sortent à peine de l'enfance et ils sont immédiatement confrontés aux changements dans leur corps, leurs hormones, leurs envies, leurs désirs. leur corps change et ils ont peur d'en parler parce que malgré tout, ces parties de leurs corps qui changent relèvent du domaine de l'intimité, donc du tabou. ils doivent faire face eux-mêmes à leur quotidien. ce sont les Adolescents.
les seuls repères qu'ils ont leur sont donnés par leurs amis et camarades, aussi inexpérimentés qu'eux. souvent pour se vanter, ils s'inventent des histoires qui les rendent intéressants et attisent en ceux-ci un esprit d'envie et de convoitise. voilà comment ils se jettent à corps perdu dans la sexualité sans s'y être préparés et ceci au mépris de toute prudence, car inconscients.

Ce premier contact avec la sexualité peut se faire de leur gré ou contre leur gré, car n'oublions pas les cas où ils y sont forcés par des adultes sans scrupules. mais, bon gré ou mal gré, ce contact est toujours traumatisant pour eux.

Nos adolescents sont ainsi exposés aux risques liés à cette sexualité: grossesses involontaires et souvent précoces, IST, traumatismes psychologiques, exposition et transmission du VIH.

Si jeunes et déjà exposés à tant de dangers! la question que nous devons nous poser est notre part de responsabilité dans tout ceci. quelle est notre degré de responsabilité dans la situation dans laquelle sont exposés nos jeunes?

Certains diront que c'est aux parents de prendre en charge leurs enfants quand ils passent de l'enfance à l'adolescence, ce qui est vrai. mais, les parents sont ils les seuls éducateurs que nous avons?

je vais vous raconter une histoire qui m'a été racontée par une très estimée dame de ce pays, une dame issue d'une famille modeste, qui a grandi dans un quartier modeste avec ses frères et sœurs. cette dame disais-je, a grandi dans un quartier qui avait une très mauvaise réputation, le quartier NKOMONDO. pourtant, son souvenir du quartier est encore très clair dans son esprit. au quartier, tous les enfants jouaient ensemble et se fréquentaient. c'était une petite communauté et loin de l'image négative collée à ce quartier, la plupart des jeunes allaient à l'école et étaient assidus. comment en aurait-il été autrement avec la discipline de fer qu'avaient tous les parents du quartier? dans ce quartier, on n'était pas l'enfant de ses parents, mais l'enfant du quartier et tous les parents du quartier avaient en eux la responsabilité de chacun des enfants du quartier. de ce fait, il ne fallait pas croire qu'en faisant une bêtise chez le voisin on pouvait échapper à la correction à laquelle on avait droit. loin de là, elle était de la même qualité, voire de la même envergure que celle qu'on aurait eue si c'était Papa ou Maman. de ce fait, les bêtises on en faisait moins.

Nous vivons dans une société qui a perdu beaucoup de ses valeurs, ceci parce que la vie est devenue une course et parfois on oublie l'essentiel. cependant, la vie de nos jeunes frères et soeurs ne devrait pas nous laisser froids et indifférents. nous avons peut être pu nous en sortir tant bien que mal tous seuls, mais nous sommes sans ignorer que les tempéraments sont différents ainsi que les aptitudes des uns et des autres.

Notre jeunesse a besoin de nous, notre pays a besoin de nous. nous sommes tous des acteurs dans la construction de cet édifice qu'est la Nation. Laisser ces jeunes à leur sort signifie piétiner le travail jusque -là accompli par nos parents et ce depuis des générations.

Manifestons notre patriotisme en aidant nos jeunes.

l'Association "Les Adolescents contre le SIDA (SID'ADO) va dans cette logique et c'est ainsi qu'elle a ouvert ses portes au public. il y est proposé des permanences d'initiation aux méthodes de prévention centrées vers cette cible particulière que sont les Adolescents, des causeries éducatives, une aide psychosociale pour aider ces jeunes à affronter leur sexualité, un service d'initiative aux Droits Humains et par dessus tout, un espace de détente et une plateforme de discussions de groupes pour mieux comprendre et appréhender leur situation.

SID'ADO est située derrière l'Hôtel Serena à BALI. vous pouvez nous joindre via l'adresse fme.0510@gmail.com ou encore appeler au numéro 662 408 858. nos bénévoles sont à votre écoute, que vous soyez adolescents en quête d'aide ou de soutien ou que vous ayez envie de faire quelque chose pour ces jeunes et par là, pour votre pays.

lundi 23 février 2015

MIEUX DOCUMENTER LES VBG, UN DEFI POUR LES OSC AU CAMEROUN.

L’Espace Roger MBEDE, siège des associations Sid’ado, ADEFHO et COFENHO prend part dès ce matin et ce jusqu’au 27 février à un atelier de formation des OSC destiné aux témoignages oraux et vidéo suivi de campagnes de productions.
Cet atelier fait partie d’un projet de l’IPAO en partenariat avec l’UE « briser le silence, lever les tabous, mieux informer sur les violences basées sur le genre en Afrique de l’ouest », projet mis en œuvre dans plusieurs pays, notamment le Cameroun, le Sénégal, la Mauritanie et le Mali.
Au cours de cet atelier, il sera question pour nous de mieux documenter les violences basées sur le genre, ceci à travers la mise sur pied de blogs pour chaque participant, les moyens et techniques pour administrer lesdits blogs afin de donner aux victimes une plateforme où ils pourront eux-mêmes s’exprimer, mieux présenter nos blogs et les rendre attractifs, puis enfin intégrer la vidéo comme moyen de documentation.

Ce premier jour nous avons ainsi pu évaluer le niveau de connaissances des réseaux sociaux des participants, créé chacun son blog, appris à y publier des articles et à illustrer ceux-ci avec des photos, partager nos publications sur les réseaux sociaux en y insérant des hyperliens et des tags. La méthode utilisée est très participative et les moyens dont nous disposons sont de la pointe de la technologie afin que chaque organisation ressorte de cette formation édifiée et aguerrie pour dénoncer les abus et violations basées sur le genre dont elles pourront être saisies.

FORMATION AUX TEMOIGNAGES ORAUX ET VIDEO PAR IPAO, DOUALA DU 23 AU 27 FEVRIER 2015

L’IPAO met en œuvre un projet intitulé  « Briser le silence, lever les tabous, mieux informer sur les violences basées sur le genre en Afrique de l’Ouest »  financé par l’Union Européenne. L’objectif de ce projet est de soutenir les défenseurs des victimes de violences basées sur le genre par une information équilibrée et une communication maitrisée. Pour répondre à un des objectifs spécifiques de ce projet, à savoir « Renforcer les capacités et les moyens en communication des défenseurs des victimes de violences basées sur le genre», un atelier de formation à la collecte et production de témoignages vidéo sera organisé  au Sénégal, au Mali, en  Mauritanie et au  Cameroun.
Qu’il s’agisse de viols, d’agressions sexuelles, de mariages forcés et/ou précoces, de mutilations génitales, de déscolarisation forcée des filles, il est rarement question de violences faites aux femmes dans la presse tant la question est taboue. Cette invisibilité permet aux gouvernements de nier ces violences ou du moins de les minimiser. Les journalistes ne s’y intéressent que sous l’angle des faits divers. Parfois pire, ils en arrivent à stigmatiser davantage les victimes, agissant de manière consciente ou non, comme le révèle une analyse de contenu faite dans le cadre de ce projet. Cette analyse révèle aussi que dans les pays ciblés, les OSC de défense des droits des femmes ont un  accès limité aux médias publics notamment la télévision nationale et la radio nationale. Exclues de ces médias traditionnels, elles n’ont pas souvent d’autres alternatives car elles maitrisent peu les outils de communication et ne possèdent pas leurs propres médias, ce qui leur permettrait de contourner la presse.
Ce constat de faiblesse est d’ailleurs ressorti de l’atelier que l’IPAO a organisé à Dakar du 5 au 6 Août 2014 portant sur « violence et genre : quels rôles peut jouer la communication dans la lutte contre la discrimination ? 
Cette formation vient donc combler un besoin, en renforçant les organisations. Elle va leur donner les compétences requises pour :
-          Enregistrer des témoignages oraux et vidéo
-          Publier ces témoignages sur les réseaux sociaux  pour les mettre à la disposition du grand public et des décideurs.
Cette formation s’inscrit en effet dans une série d’actions, au cours desquelles les OSC ont été formées à communiquer en utilisant divers outils, comme les médias sociaux et les blogs. Elles ont été aussi renforcées à collecter des données et à les traiter en vue de produire des documents qualitatifs sur les cas de violences basées sur le genre.
En formant les OSC à la collecte et à la production de témoignages oraux ou vidéo, cette démarche offre la double opportunité de respecter l’anonymat des victimes et de protéger l’identité des défenseurs. Elle permet enfin de disposer d’un canal alternatif d’information sur les violences basées sur le genre dans les pays cibles du projet.